Le Lanceur| Article de Daphné Gastaldi / We Report
Suite au combat du collectif Stop Pollutions, le site d’Harsco Metals & Minerals France à Sauvigny-les-Bois (Bourgogne) est en cessation d’activité. Épilogue d’un long combat, révélé par Lyon Capitale et Le Lanceur.
« C’est une victoire citoyenne », s’émeut Roger Martin. Après huit ans de lutte contre la pollution, ce retraité n’en revient pas d’un tel dénouement. Harsco Metals & Minerals France, filiale de la multinationale Harsco, doit démanteler un site de traitement des résidus d’aciéries, à quelques mètres à peine de sa maison, sur les communes limitrophes d’Imphy et Sauvigny-les-Bois, dans la Nièvre. Comme beaucoup de riverains, Roger Martin et sa femme Christelle, à l’origine du collectif Stop Pollutions, se plaignent des nuisances causées par l’industrie. De la poussière grise, émise lors du broyage et de la démétallisation des scories, retombait sur leurs habitations, jusque dans leur système de ventilation, dans les jardins et s’incrustait sur les chaussées. Ces particules ont été jugées dangereuses, selon des analyses effectuées à leur demande par le laboratoire indépendant Analytika.
Politis | Article de Vanina Delmas et Ingrid Merckx
Pollution| À Montreuil, des citoyens défient les pouvoirs publics et des géants industriels pour protéger la population à proximité d’une usine vétuste et utilisant des produits dangereux, dont le chrome VI.
Des habitants d’un quartier de Montreuil (Seine-Saint-Denis) interpellent les pouvoirs publics pour faire fermer la Société nouvelle d’eugénisation des métaux (Snem). Située entre trois établissements scolaires, en face d’un centre médical pour autistes, derrière un parc classé Natura 2000 et à proximité du futur collège-internat, l’usine est spécialisée dans le traitement de surface de pièces métalliques destinées à l’aéronautique. Quels produits sont utilisés derrière ces murs recouverts de tôle verte ? Quels risques pour les salariés et la population voisine de cette usine ? Ces questions qui perturbent le quartier, la mairie et les services de l’État depuis septembre se posent depuis plus de dix ans. L’affaire de « l’usine verte » met en évidence un certain nombre de négligences – sinon d’incompétences – et met en cause deux mastodontes de l’industrie : Safran et Airbus. Focus sur les différents chapitres d’une histoire à rebondissements.
Le Midi Libre| Article de Isabelle Jupin
Pollution. Un vaste tour d’horizon sur la qualité de l’air à Frontignan a été effectué jeudi à l’initiative du sous-préfet du bassin de Thau. Philippe Nucho a annoncé un renforcement des contrôles.
Jeudi après-midi, lors d’une conférence de presse organisée à l’hôtel de ville sur la qualité de l’air, l’humeur du sous-préfet du bassin de Thau n’était plus à l’agacement face aux prises de position publiques du maire de Frontignan sur le sujet.
Philippe Nucho lui a concédé la légitimité de « s’intéresser aux questions de santé et de salubrité publiques » au travers des compétences reconnues aux maires par la loi, et a qualifié Pierre Bouldoire de « stimulant pour les services de l’État ».
Aux côtés des représentants de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement) et de l’Agence régionale de la santé (ARS), d’ATMO Occitanie en présence de l’association Action Risque zéro Frontignan (ARZF) et après une réunion de travail à laquelle assistaient aussi l’Agglo, le Sivom, le SAEP et le cabinet Eode qui conseille la commune sur la question des risques, Philippe Nucho a annoncé des « pistes d’amélioration ».
Politis | Article de Vanina Delmas
Pollution| Des riverains et des parents d'élèves de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, se mobilisent pour demander la fermeture d'une usine de produits chimiques à proximité des écoles du quartier.
« Nous habitons dans le quartier depuis des années, mais je n’avais jamais fait attention à elle ! Je pensais même qu’elle était à l’abandon », s’exclament tour à tour les habitants d’un quartier résidentiel de Montreuil, à quelques pas de la place du Marché. Elle, c’est l’usine de la Société nouvelle d’eugénisation des métaux (Snem), décapant quotidiennement des pièces mécaniques d’avions dans des cuves d'acides pour les mastodontes de l’aéronautique Airbus et Safran.
Figée depuis des décennies à l’angle de la rue des Messiers et de celle des Guilands, elle semble s’être fondue dans le décor et son état extérieur laisse penser qu’elle est fermée : gouttières cassées, toit en brique affaissé, cheminées vétustes, crépi qui s’effrite… Même la végétation commence à reprendre ses droits sur le bâtiment. Pourtant, elle est bien en activité. L’odeur âcre qui s’en échappe pique les narines. Des liquides colorés ruisselant dans la rue quand il pleut interpellent quelques riverains, notamment Nicolas Barrot, le président de l’association de quartier des Buttes à Morel.
Var Matin (Fréjus / St-Raphaël) | Portrait de Véronique Georges
Dans son laboratoire de Cuers, ce chimiste analyse diverses matières, pour apporter aux particuliers ou associations, les arguments scientifiques permettant d’étayer leur combat.
Il a la réputation d’être l’un des moutons noirs des industriels. Pourtant, lorsqu’il a créé son laboratoire Analytika, c’était pour être, entre autres, un de leurs prestataires de service. Bernard Tailliez, spécialiste en investigation et expertise des contaminants chimiques installé à Cuers, a travaillé pendant huit ans pour l’industrie.
Le 12 décembre 1999, le naufrage de l’Erika a bouleversé sa vie. « Quand j’ai vu à la télévision ces plages noires sur 400 km, j’ai eu un choc, se souvient-il. J’ai suspecté que ce n’était pas du fioul lourd n° 2, la cargaison officielle, car je sais à quoi ça ressemble. Je me suis fait envoyer deux échantillons du produit ramassé sur l’île de Groix. Il fallait empêcher ce mensonge de prospérer. Ma motivation, c’était de ne pas laisser les bénévoles, les enfants des écoles, continuer à ramasser ces matières hautement toxiques. Je voulais prouver qu’elles étaient cancérigènes ».
Bingo ! Les résultats des analyses ont confirmé ses craintes quant à la présence dans la cargaison Total-Erika de molécules cancérigènes en grand nombre et à fortes teneurs. Il s’agissait en fait de déchet industriel spécial, formellement interdit d’exportation. Avancer que les pouvoirs publics n’ont pas aidé le chimiste varois à faire jaillir la vérité est un euphémisme. « Devant la passivité des autorités et le silence complaisant dans lequel se muraient les laboratoires universitaires de pétrochimie, dont les travaux de recherches sont essentiellement financés par l’entreprise pétrolière, j’ai décidé d’alerter les médias. Les politiques n’ont pas compris qu’avec Internet, l’information circule quand même », note Bernard Tailliez.
Regards.fr | Article de Manuel Borras
Accusations de pollution de l’air et du sol, cas de leucémie dans le voisinage, mobilisation de riverains et de parents d’élèves, importante couverture médiatique... C’est l’effervescence depuis le 1er juillet autour de l’usine gérée par la SNEM.
Les tensions grandissent et la confusion règne dans le quartier Etienne-Marcel-Chanzy, à Montreuil. Un épisode de discussions âpres entre employés et riverains a été rapporté cet après-midi, lors de l’évacuation de bidons des entrepôts de la SNEM, deux jours après que la préfecture l’a averti d’une imminente « inspection approfondie » de ses installations.
Éclairages sur un conflit de long terme
"L’usine verte", de la couleur de ses façades, est exploitée depuis 1972 par la Société Nouvelle d’Eugénisation des Métaux (SNEM). Située au 34 rue des Messiers, à Montreuil, elle traite des pièces mécaniques d’aviation pour Airbus et Safran.
Une pollution sous contrôle préfectoral
À une soixantaine de mètres de là, l’école primaire Jules-Ferry accueille plus de trois cents élèves. La maternelle-Anne Frank, à environ quatre cents mètres à vol d’oiseau, une centaine. Le
futur collège intercommunal de Montreuil-Bagnolet devrait, lui, ouvrir ses portes en 2018, et jouxter la rue des Messiers par une de ses façades. Enfin, juste au nord, le Parc Jean-Moulin-Les
Guilands déploie ses vingt-six hectares, intégrés depuis 2006 au réseau Natura 2000 [1].
Le Monde | Article de Stéphane Mandard
Après un nouveau cas de leucémie, les parents d'élèves demandent la fermeture d'une installation classée.
« C'est soit l'usine, soit l'école ! , prévient Nicolas Barrot. Si elle n'est pas fermée cet été, on n'y mettra pas nos enfants à la rentrée. On s'organisera pour prendre trois ou quatre élèves chacun à la maison. » L'ultimatum est le cri de colère d'un père inquiet et excédé. Nicolas Barrot préside l'association Les Buttes à Morel, qui rassemble 600 riverains, dans le nord-ouest de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Depuis la terrasse de son appartement, il a une vue imprenable sur « l'usine verte », comme on l'appelle dans le quartier. Mais il ne peut pas toujours en profiter, à cause de l'odeur âcre qui se dégage de la bouche d'aération principale du site, qui crache du matin au soir, sous les fenêtres d'un centre d'accueil médicalisé pour autistes.
Posé à l'angle de la rue des Messiers et de celle des Guilands, en pleine zone résidentielle, cet entrepôt vétuste – un trou béant défigure la façade nord, juste au-dessous de l'extracteur – est à une cinquantaine de mètres à l'ouest du groupe scolaire Jules-Ferry : deux écoles élémentaires et une maternelle qui regroupent 700 élèves.
Pièces mécaniques d'avions
L'« usine verte » doit son sobriquet à la couleur de la tôle qui recouvre ses murs, et non au fait qu'elle est installée en bordure du parc des Guilands, classé en zone Natura 2000 avec sa friche propice à la reproduction des oiseaux. Ce qu'ignorent la plupart des habitants du quartier, c'est que « l'usine verte » est une installation classée pour la protection de l'environnement. En clair, elle peut présenter des dangers ou des inconvénients pour la santé ou la sécurité de son voisinage. L'entreprise qui l'exploite, la Société nouvelle d'eugénisation des métaux (SNEM), traite des pièces mécaniques d'avions contre la corrosion pour Airbus et Safran. Selon les données du Registre des émissions polluantes, elle a déclaré produire plus de 37 tonnes de « déchets dangereux » en 2015.
Les élèves de CM2 de Jules-Ferry ont en revanche tous remarqué qu'un de leur camarade manque à l'appel depuis plusieurs semaines. Le copain de classe du fils de M. Barrot, qui habite rue des Messiers, en face de l'école, est entré à l'hôpital Trousseau début juin. Les médecins ont diagnostiqué une leucémie aiguë myéloblastique promyélocytaire (LAM 3). Une leucémie rare chez les enfants, qui touche la mœlle osseuse.
Le Midi Libre| Article de Isabelle Jupin
Entretien. Dans un courrier adressé à la préfecture, le Coef 34 demande la mise en place d'un plan de réduction des émissions polluantes par les entreprises.
Ancien président d’Association Risque Zéro Frontignan (ARZF), Christian Dangleterre en a démissionné en janvier 2015 avec deux autres adhérents : Philippe Boistard et Jean-Louis Collignon.
Tous trois animent, à présent, le COllectif Environnement Frontignan (Coef 34) qui joue son rôle de vigie, au même titre qu’ARZF, concernant les risques environnementaux et industriels à Frontignan. On leur doit notamment d’avoir mis au jour les analyses réalisées par le laboratoire Analytika qui concluent à une contamination chimique de l’air (Le Midi Libre du 3 février 2017).
Que voulez-vous dénoncer dans ce courrier adressé à la Préfecture le 28 mai dernier ? Les odeurs ? La contamination de l’air ?
La pollution de l’air, les odeurs et les poussières émises par l’UVE. L’incinérateur est tout à fait dans les normes et bien en dessous des valeurs. Sauf qu’il y a des émanations de métaux lourds, mercure, cadmium, thallium, mais elles sont autorisées.
AFP (Marseille) | Portrait de Julie Pacorel
Il s’est attaqué à Total après le naufrage de l’Erika, il a analysé les eaux de la Méditerranée polluées par les boues rouges et il a disséqué des tampons hygiéniques pour connaître leur composition: Bernard Tailliez, chimiste passionné d’écologie, se décrit comme un « lanceur d’alertes » malgré lui.
« Je ne vis plus que pour le laboratoire. Je travaille jour et nuit, comme j’habite juste au-dessus, c’est pratique », sourit le septuagénaire, suivi dans tous ses mouvements par son chat.
Bernard Tailliez, qui travaille seul depuis une dizaine d’années, veut mettre à la disposition de tous ses connaissances et sa méthode analytique : la spectométrie de masse, qui permet d’analyser la composition moléculaire de toute matière.
Son local aux rideaux métalliques fermés se cache au fond d’une zone industrielle à Cuers, dans le Var, jouxtant une entreprise de crémation animale. Seules « fantaisies » dans le décor : une amphore vermoulue et un portrait de son père, Philippe Tailliez, un précurseur de la plongée sous-marine, le dernier des « Mousquemers », trio de pionniers dont faisait partie le commandant Cousteau.
Le Midi Libre| Article de Isabelle Jupin
Environnement. Selon le maire, exonérer le chantier de dépollution de la Mobil de toute responsabilité dans la pollution de l’air révélée par Analytika est hasardeux.
Midi Libre s’est fait l’écho (ML du 30 avril 2017) des doutes émis par l’association Action Risque Zéro Frontignan (ARZF) sur la responsabilité des tests de dépollution effectués en 2016 sur la friche de la Mobil quant à la contamination de l’air révélée par les analyses du laboratoire indépendant Analityka (ML du 3 février).
Pour le maire, Pierre Bouldoire, cette hypothèse relève d’« une conclusion hâtive. Et ajoute : Sur un sujet extrêmement sérieux, il ne peut être question de produire des pseudo-analyses et de diffuser des éléments non valides. » Dans ce communiqué, le maire rappelle que la ville est « toujours en attente d’une date pour la réunion de présentation de son rapport annuel sur la qualité de l’air par Air- LR aux Frontignanais. Tout comme nos demandes aux services de l’État, notamment sur les mesures menées par Analytika et Air-LR autour des tests de dépollution du site de l’ex-raffinerie Exxon-Mobil, sont encore sans réponses. »
La commune assure avoir demandé à son cabinet conseil EODD « de mener une analyse critique des résultats des rapports opposés d’Analytika et Air-LR. À la charge de la Ville. » Cette tierce expertise révèle que « le manque de mesures directes continues et la non prise en compte des conditions météorologiques ne permettent pas de tirer de conclusions suffisamment fiables du rapport Analytika. Celui d’Air-LR peut être retenu mais nécessite de nombreuses précisions. Journaux de chantier et relevés météo pourraient permettre d’y voir plus clair. »
Ce rapport, ainsi qu’une demande d’éléments complémentaires, a été adressé au préfet, à l’Agence régionale de santé et à ARZF. « Ce rapport confirme en revanche, conclut le premier magistrat, la nécessité des mesures que nous demandons pour les travaux de dépollution : opérations sous tentes confinées, prise en compte des vents pour réduire au maximum les nuisances et garantir les mesures, et, bien sûr, surveillance permanente de la qualité de l’air. Le combat continue. »
Le Midi Libre| Article de Isabelle Jupin
Environnement. Réagissant aux conclusions du laboratoire Analytika concernant la qualité de l’air, l’association ARZF dénonce « le silence assourdissant » des pouvoirs publics.
Suite à son assemblée générale, l’association Action risque zéro Frontignan (ARZF) a réuni son nouveau conseil d’administration et déclare, dans un communiqué, qu’elle « ne lâche pas le
morceau sur la question de la pollution de l’air révélée par les analyses effectuées autour du chantier expérimental biopiles de dépollution de l’ancien terrain de la Mobil ». (CF communiqué de presse intégral de l'association ARZF).
À la demande de la ville, en effet, le laboratoire indépendant Analytika a procédé à des analyses de l’air, en décembre 2015 et en février-mars 2016, dans le centre-ville qui ont révélé une contamination chimique (ML du 3 février reproduit ci-dessous). « Ses résultats ont été délivrés le 18 mai 2016 et... passés sous silence » jusqu’à ce que Midi-Libre, alerté par des membres du Collectif environnement Frontignan, en dévoile l’existence.
ARZF s’interroge : « Entre le silence assourdissant des administrations d’État et du préfet de l’Hérault, les démarches et les explications données par le maire (ML du 20 février et du 5 mars), personne ne répond à la seule question qui intéresse les Frontignanais : l’air que nous respirons est-il, oui ou non, contaminé de manière permanente par des substances chimiques au point de faire courir un risque de santé aux populations ? »
Europe 1 | Article de Gaétan Supertino
Dans un documentaire inédit diffusé mardi soir que nous avons pu regarder, France 5 révèle des études alarmantes sur la composition des tampons hygiéniques.
La réalisatrice, Audrey Gloaguen, voulait "pallier un manque cruel d’informations et évaluer le taux de dangerosité afin d’inciter les autorités à prendre des mesures". France 5 diffuse mardi à 20h50 un documentaire inédit sur les tampons hygiéniques. Aujourd’hui, aucune loi ni réglementation n’oblige les fabricants de tampons à communiquer les composants de leurs produits.
Aucune étude scientifique d'ampleur évaluant directement le risque de ces composants sur la santé des consommatrices n’a jamais été réalisée non plus. Les journalistes auteurs de ce document ont donc sondé des lanceurs d’alerte et des scientifiques pour en savoir un peu plus. Et le résultat de leur enquête, qu'Europe 1 a pu regarder, fait froid dans le dos.
Le Midi Libre| Article de Isabelle Jupin
Industries. L’association a organisé son assemblée générale. L’occasion de faire le point sur les dossiers suivis et d’adhérer à France Nature Environnement.
L’association ARZF était réunie récemment dans la salle Voltaire pour son assemblée générale, en présence d’une trentaine d’adhérents et des élus Olivier Laurent et Jean-Louis Bonneric. Action Risque zéro Frontignan, créée en 2011, entame sa sixième année d’existence. A été validée, ce soir-là, l’adhésion à France Nature Environnement, une fédération de 3 000 associations réparties sur l’ensemble du territoire pour la protection de l’environnement. « C’est une façon de mûrir et de nous asseoir » a expliqué le président Gérard Chaput en présence de Maryse Arditi, vice-présidente de FNE Languedoc-Roussillon et figure historique de la défense de l’environnement. Place, ensuite, aux dossiers suivis par l’association « qui se sont empilés les uns sur les autres, a souligné le président. L’activité a été soutenue pour un conseil d’administration de neuf personnes ».
ARZF participe, en effet, aux trois Commissions de suivi de site (CSS), des instances de concertation et d’information, de l’UVE de Sète, de GDH et de Scori. Reçue annuellement par les ingénieurs de la Direction régionale de l’environnement (Dreal), l’association déplore, néanmoins, « les informations succinctes qui nous sont données ce qui nuit à notre crédibilité. Il faudrait veiller au respect des associations qui s’impliquent ». Et de citer la CSS de GDH de février 2016 où « le sous-préfet Philippe Nucho, lui-même, a demandé un tableau de suivi des réponses non données en séances ».
TF1 (Le 13h) | Reportage de B. Guénais, Philippe Fontalba et Sylvain Fargeot
Cela fait des années que les habitants sont à bout.
A Septèmes-les-Vallons, les déchets s’accumulent dans cette décharge "qui pollue" la vie des habitants. 250.000 tonnes de déchets y sont déversés chaque année, entraînant des odeurs pestilentielles.
Reportage du 13h de TF1 (07-03-2017) "Septèmes-les-Vallons : cette décharge qui fait scandale"
Source: http://lci.fr/societe/bouches-du-rhone-cette-decharge-qui-fait-scandale-a-septemes-les-vallons-2028343.html
Le Midi Libre| Article de Isabelle Jupin
Pollution. Le maire Pierre Bouldoire affirme avoir saisi le sous-préfet à propos de l’étude d’Analytika.
Dans un communiqué, le maire Pierre Bouldoire répond au sous-préfet, Philippe Nucho interrogé (ML du 3 mars) à propos de l’étude du laboratoire Analytika révélant une pollution de l’air à Frontignan.
« J’ai renvoyé ce jour en recommandé le courrier que l’État dit n’avoir jamais reçu. Nous en écrivons de très nombreux chaque année au préfet et à ses services concernant les problématiques de pollutions sur la commune de Frontignan. Je comprends qu’ils soient un peu débordés par cette vague épistolaire. D’ailleurs, l’État est loin de répondre à tout. Nous le regrettons vivement car, comme le rappelle assez justement le sous-préfet Nucho, c’est l’État qui est en première ligne sur ces dossiers car seul compétent et responsable. Lorsque la Ville se substitue à lui, c’est qu’elle considère qu’il ne joue pas son rôle voire qu’il est défaillant ».
Et d’étayer ses propos : « C’est précisément ce qui a motivé notre demande d’analyses de l’air auprès d’Analytika, celles-ci, réalisées en deux campagnes (décembre 2015 et février-mars 2016) devant initialement permettre de mesurer les incidences des tests biopiles mis en place par Exxon Mobil dans le cadre de la dépollution des terrains de l’ex-raffinerie. Ce chantier avait été reporté, entre février et avril 2016, et le suivi atmosphérique assuré par Air-LR durant ce tempslà, l’État refusant ensuite malgré la demande de la Ville de maintenir le dispositif de surveillance de la qualité de l’air au-delà… J’en profite pour redire que nous demandons toujours que l’entièreté des travaux de préparation du futur chantier de dépollution s’effectue sous tentes confinées ».
Pour le maire, plus globalement, sur ce dossier, « ce n’est pas à l’État de nous dire ce que nous devons faire ou pas. C’est aux Frontignanais de le décider. Si, par le passé, toutes les parties (État, collectivités locales, industriel) avaient été aussi exigeantes, indépendantes et uniquement soucieuses de l’intérêt général que moi, nous aurions avancé plus vite. Aujourd’hui : Exxon Mobil doit dépolluer, l’État doit le surveiller et la Ville doit protéger ses habitants. Quant à M. Cleret, afin de lui éviter de se prendre les pieds dans le tapis, comme il le fait sur Scori confondant actes et dates, je l’invite à venir se battre à nos côtés ou à bosser ses dossiers avant d’essayer de les exploiter politiquement. »
Le Midi Libre| Article de Isabelle Jupin
Entretien. Le sous-préfet Philippe Nucho, évoque l’étude de l’analyse de l’air réalisée par Analytika.
Le 3 février dernier, nous révélions que la ville de Frontignan avait commandé une analyse de l’air au laboratoire indépendant Analytika. Celle-ci concluait à « la présence d’un grand
nombre de contaminants organiques volatils toxiques dont l’origine industrielle ne fait aucun doute ».
Le Collectif Coef34, à l’origine de la “découverte” de l’étude, tout comme l’association Action Risque Zéro Frontignan, se sont émus de la non-publication de cette analyse par la commune et des conséquences que cette pollution de l’air pouvait avoir sur la santé de leurs concitoyens.
Ce sur quoi, le maire Pierre Bouldoire, s’est exprimé lors d’une conférence de presse (ML du 20 février). Le premier magistrat a notamment expliqué avoir fait appel à Analytika car la surveillance de la qualité de l’air autour du chantier de dépollution de l’ancienne raffinerie Mobil effectuée par Air LR, à la demande de l’État, ne lui avait pas paru suffisante (lire ci-contre).
Il précisait que les résultats d’Analytika « se sont avérés surprenants indiquant une bonne qualité de l’air pendant les tests (de biopiles, NDLR) et moyenne à mauvaise avant le début du chantier ». Estimant que « la ville n’a pas les moyens techniques d’analyser ces résultats » (ceux d’Air-LR et d’Analytika, NDLR), Pierre Bouldoire a indiqué avoir transmis ces éléments à l’Agence régionale de la santé (ARS) et au préfet. C’est, en tout cas, ce qu’il avait fait du rapport d’analyse d’Analytika concernant le site industriel Lafarge (lire ci-dessous).
Le Midi Libre| Article de Jennifer Franco
Environnement. Le maire de Frontignan réagit aux résultats de l'étude menée sur la qualité de l'air respiré par les habitants, que la Ville a commandé au laboratoire indépendant, Analytika, basé dans le Var. Un point qui intervient après la mobilisation d'habitants.
Dans son édition du 3 février 2017, Midi Libre révélait les conclusions d'une analyse de l'air
réalisée à Frontignan ville et Frontignan plage, en décembre 2015 et février mars 2016, par le laboratoire Analytika.
Qualifiés de "préoccupants" par l'auteur de l'analyse, le scientifique Bernard Tailliez, fondateur de ce laboratoire indépendant d'investigations et d'expertises de contaminations chimiques, ces résultats concluent à « la présence d'un grand nombre de contaminants organiques volatils toxiques ». Cette étude, commandée par la ville, dont les résultats sont publiés et consultables sur le site internet d'Analytika, n'a jamais été rendue publique.
Pourquoi avoir organisé une conférence de presse maintenant (elle a eu lieu le 13 février 2017, NDLR) ?
Parce que dans votre journal, des citoyens informés se sont manifestés pour exprimer leurs inquiétudes. En l'occurrence, Christian Dangleterre et son association le Coef 34 (Collectif environnement Frontignan), puis dans la foulée ARzF (Action Risque zéro Frontignan). La première intervention pouvait laisser penser que la ville cachait quelque chose sur le rapport d'Analytika.
Est-ce le cas ?
Absolument pas. Mais j'ai tenu à faire une mise au point, à donner des informations sur lesquelles il ne me semblait pas nécessaire d'attendre, compte tenu que dans ce genre d'affaire, on peut vite être suspecté de vouloir cacher quelque chose.
La Marseillaise| Article de Emmanuelle Strange
Pourquoi les analyses de l'air réalisées par Analytika n'ont-elles pas été rendues publiques ? Pierre Bouldoire, le maire qui a commandé et financé cette étude, s'explique.
Pourquoi la Ville n'a-t-elle pas rendu publics les résultats, jugés « préoccupants », de l'étude sur l'air muscatier réalisée, fin 2015 et début 2016 par le laboratoire Analytika. L'association ARZF (Action Risque Zéro Frontignan), qui exerce une vigilance citoyenne sur tous les sites industriels potentiellement polluants, se pose la question. Son président Gérard Chaput a ainsi écrit au maire le 7 février dernier pour lui demander des explications complémentaires sur ces analyses qui révèlent la présence d'un grand nombre de contaminants organiques volatils toxiques d'origine industrielle et sur les dispositifs prévus pour protéger la santé publique et l'environnement.
« Cette étude, c'est la Ville qui l'a commandée et payée (8 000 euros), rappelait Pierre Bouldoire, lundi en conférence de presse. Nous n'avons pas choisi Analytika par hasard. Ce laboratoire, qui avait déjà réalisé une étude sur le site de Lafarge pour l'agglo, recherche de nombreuses substances et n'est à l'évidence pas vendu aux industriels.
L'objectif était de mesurer la qualité de l'air avant et pendant les tests de dépollution par biopiles du site de l'ancienne raffinerie Exxon-Mobil. » Sauf que les résultats ont été surprenants avec une qualité de l'air moyenne à mauvaise avant les tests et plutôt bonne pendant. « Les fluctuations météorologiques, en particulier le vent, influent sur les résultats et il est difficile d'identifier l'origine des pollutions, confie l'entourage du maire. Nous avons donc commandé une autre étude à Air-LR, dont le rapport rendu en novembre est moins alarmant. »
La Ville a ensuite transmis les deux documents aux autorités compétentes, à savoir la Dreal et l'agence régionale de santé (ARS), afin de mieux cerner les risques pour la population et les mesures de protection à mettre en place. « Cela peut donner le sentiment qu'on cache quelque chose mais avant de médiatiser des documents, techniques, difficiles à décrypter et susceptibles d'effrayer la population, nous voulions être sûrs des éléments fournis. »
AFP (Marseille) | Enquête de Julie Pacorel
Des tonnes de plastique recyclable mais non recyclé, des déchets dangereux dans des installations non homologuées, ou encore des gravats de chantiers déversés au bord de la route: la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est débordée par ses déchets.
Décharges en Paca : situation alarmante
Alors qu'en moyenne en France, 270 kilos de déchets par an et par habitant ne sont pas recyclés, en Paca le tas d'ordures non "valorisées" grimpe à 400 kilos par an et par habitant,
selon l'Observatoire régional des déchets.
Un état des lieux constaté au quotidien par ses habitants, et confirmé par une enquête de la DREAL, la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, fin novembre. Les services de l’État ont inspecté sans préavis les 15 décharges de Paca, et leur conclusion est alarmante: plus de la moitié sont en infraction. Plusieurs procès-verbaux ont été transmis aux procureurs de la République.
Eric Legrigeois, directeur adjoint de la Dreal explique "Derrière ces contrôles inopinés, l'idée était de s'assurer de la qualité des déchets admis et des contrôles d'accès, on a vu des bennes entières d'emballages plastique, des pneus dans des installations de stockage qui ne doivent accueillir que des déchets dits ultimes, qui ne peuvent pas être recyclés. Les contrôles d'accès sont très lacunaires: les exploitants de décharge sont dans une logique de remplir rapidement leur installation pour le moindre coût, et une personne qui contrôle à l'entrée toute la journée représente des frais".
Un gâchis pour le recyclage, mais aussi un risque pour l'environnement. Des déchets dangereux (chimiques, explosifs ou infectieux) y entrent parfois sans problème.
La Marseillaise| Article de Emmanuelle Strange
Une étude réalisée par le laboratoire Analytika révèle des contaminants inquiétants. La Ville de Frontignan a transmis ces analyses et celles de Air-LR aux autorités compétentes.
Avec le dépôt pétrolier BP, le site de l’ancienne raffinerie Exxon-Mobil dont les travaux de dépollution devraient débuter cette année et plusieurs industries polluantes, comme Scori ou Hexis, situées aux alentours, la cité muscatière surveille avec attention la qualité de son air. Sceptique quant aux analyses rassurantes fournies par les industriels et l’État, la commune a ainsi demandé au laboratoire Analytika de réaliser une étude.
Ces analyses ont été effectuées en décembre 2015, puis de février à mars 2016, via six capteurs, installés près du canal et de la friche Mobil, quai Voltaire, quai Jean-Jacques-Rousseau, place du
Château et derrière le Lepap.
Les résultats publiés sur le site internet du laboratoire sont qualifiés de « préoccupants ». Ils concluent en effet à « la présence d’un grand nombre de contaminants organiques volatils toxiques dont l’origine industrielle ne fait aucun doute ». Parmi les substances recensées, dont la provenance reste complexe à déterminer en raison de l’influence des vents, certaines sont classées cancérigènes, mutagènes ou perturbateurs endocriniens. Reste à savoir pourquoi, à ce jour, les autorités en charge de la qualité de l’air n’ont pas signalé la présence de ces contaminants, préjudiciables à la santé des habitants.
Histoire d'y voir plus clair, la Ville a tenu à croiser les conclusions du laboratoire Analytika, en commandant une nouvelle étude, sur le site de l’ancienne raffinerie à
Air-Languedoc-Roussillon. Cette association agréée pour la surveillance de l’air a rendu un rapport jugé « moins alarmant » fin novembre. Il relève bien des hydrocarbures et du sulfure
d’hydrogène, reconnaissable à son odeur d’œuf pourri, mais dans des concentrations inférieures aux seuils réglementaires sur la majorité des sites de mesures. Des hausses, parfois importantes,
ont cependant été constatées de manière très ponctuelle durant l’excavation des terres polluées.
Soucieuse de savoir quels sont les risques réels pour la population et les mesures éventuelles à imposer aux industriels pour limiter l’émission de polluants, la Ville a transmis les deux rapports à la Dreal (direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement) et à l’Agence régionale de la santé. « Nous sommes responsables mais pas compétents en la matière », précise un proche du maire.
Engagée dans un bras de fer avec les pétroliers, BP et Exxon-Mobil depuis plusieurs années pour améliorer la sécurité des habitants, la Ville a également contribué à mettre en place début 2016, un observatoire des odeurs du Bassin de Thau, afin de clarifier l’origine et le déplacement des nuisances olfactives.
Les premiers résultats ne seront communiqués qu’à la fin du premier trimestre. A l’évidence, cette traque de la pollution est un combat de longue haleine où il est parfois difficile d’y voir (ou plutôt d’y sentir) clair...
Le Midi Libre| Article de Isabelle Jupin
Elle a été réalisée, en deux campagnes, par le laboratoire Analytika à la demande de la ville de Frontignan.
On doit aux membres du Collectif environnement Frontignan 34 (Coef 34) d’avoir mis au jour cette étude publiée sur le site Internet du laboratoire Analytika. Non pas cachée, donc, mais à la disposition « d’un public averti », commente Christian Dangleterre. « Nous voulons porter à la connaissance des habitants ce document dont nous nous demandons pourquoi il n’a pas été diffusé », ajoute-t-il.
De quoi s’agit-il ? Des résultats, publiés en mai 2016, de deux campagnes successives de prélèvements d’air ambiant sur six capteurs, disposés dans le centre-ville, pour
connaître la qualité de l’air respiré par les habitants. Ces analyses ont été réalisées du 11 au 31 décembre 2015 et du 16 février au 7 mars 2016 à la demande de la Ville.
Qualifiés de « préoccupants », ces résultats concluent à « la présence d’un grand nombre de contaminants organiques volatils toxiques dont l’origine industrielle ne fait aucun
doute ».
Bernard Tailliez, le scientifique fondateur de ce laboratoire indépendant d’investigations et d’expertises de contaminations
chimiques basé à Cuers (Var), poursuit : « La présence de ces contaminants n’a jamais été encore rapportée par les autorités en charge de la surveillance de la qualité de l’air, alors même
que plusieurs de ces substances sont classées CMR (cancérigène, mutagène, reprotoxique) et PE (perturbateurs endocriniens) et donc fortement préjudiciables à la santé des habitants.
Parmi les CMR, ont été identifiés : des molécules de benzène, de tétrachlorométhane et tetrachloréthylène, des solvants.
Le Lanceur & Lyon Capitale | Article de Agnès Noël
Qu’y a-t-il dans les préservatifs ? La rédaction du Lanceur s’est posé la question et a fait analyser un échantillon. Les résultats sont préoccupants.
C’est l’histoire d’une enquête qui dure depuis des mois, où presque tout le monde se renvoie la balle sans pouvoir répondre. En France, si les cosmétiques et les aliments ont l’obligation d’afficher leurs ingrédients, ce n’est pas le cas pour les préservatifs. Et, si beaucoup s’interrogent sur la composition des sex-toys et des tampons, en ce qui concerne les préservatifs, il règne un silence assourdissant, expliqué par la nécessité de se protéger du sida et des MST.
Voici quelques mois, Le Lanceur a essayé d’en savoir plus. Las, les marques du secteur – Durex, Manix, etc. – refusaient de communiquer, en s’abritant derrière le secret industriel, le
manque de temps ou en jouant tout simplement les abonnés absents. Les certifications se focalisent, elles, sur la résistance et l’efficacité du produit. Seules certaines associations
environnementales évoquaient le risque de produits toxiques dans les préservatifs.
Pour en avoir le cœur net, la rédaction a fait analyser un préservatif. Le choix s’est porté sur le “Classic Jeans”, de la marque Durex, le préservatif le plus vendu en France. L’analyse a prouvé la présence de substances toxiques.
Première substance trouvée : du cyclotrisiloxane, molécule “toxique pour la fertilité, bio-accumulable [elle s’accumule dans le corps] et persistante dans l’environnement”, selon la chimiste Adèle Luria, experte en santé environnementale. Un perturbateur endocrinien, donc. À ce titre, il fait d’ailleurs partie des substances, relève Aurèle Clémencin (ancien directeur scientifique d’un site de consommation responsable), que l’association Chemical Secretariat demande de remplacer. La marque de supermarchés bio Whole Foods Market l’a aussi placée dans sa liste de substances interdites dans les produits cosmétiques.
« La dose ne fait pas le poison »
Le professeur d’endocrinologie pédiatrique Charles Sultan, du CHU de Montpellier, fait remarquer de son côté que “trois des composants (le dodécane, le pentadécane et l’octadécane) retrouvés sont des hydrocarbures, donc potentiellement reprotoxiques”.
Le règlement européen REACH considère ces derniers comme toxiques à l’inhalation mais pas reprotoxiques : “Ces résultats sont incontestablement préoccupants. Ils sont a priori placés dans le lubrifiant et donc très absorbables par les muqueuses du garçon et de la fille. Certes, on peut dire qu’il s’agit de quantités infinitésimales mais, avec les perturbateurs endocriniens, la dose ne fait pas le poison. Le problème aussi est que ces faibles doses s’accumulent dans le corps au fur et à mesure qu’on utilise des préservatifs. Et enfin, quid de l’effet cocktail entre ces différentes molécules ?” Le préservatif contient également du butanamine, “un irritant cutané possiblement allergène”.