Site TRIVALIS à Saint-Christophe du Ligneron

Compost TMB contaminé par des phthalates (dont le DEHP), plomb et cadmium

15-04-2013

 

À la demande de l'association FEVE, un échantillon de compost provenant de l'usine TRIVALIS de compostage TMB (tri mécano-biologique) a été soumis par le centre Analytika à deux investigations portant sur leur éventuelle contamination chimique organique (par dépistage systématique GC-LC/MS) et inorganique (par dépistage systématique ICP/MS).

 

 

 

Comme en témoigne le rapport analytique ci-dessous :

  1. parmi les nombreux micro-contaminants organiques identifiés dans cette matrice, des quantités importantes d'un grand nombre de phthalates sont présents, principalement le DEHP dont toxicité et caractères cancérigène probable et perturbateur endocrinien sont aujourd'hui unanimement reconnus.

    À cette famille de micro-contaminants organiques s'ajoutent de nombreux autres polluants parmi lesquels l'analyse après méthylation révèle la présence de phénol et d'acides gras (saturés et insaturés).

  2. parmi les micro-contaminants inorganiques de la catégorie des « métaux lourds » présents dans l'échantillon analysé, deux éléments présentent des teneurs préoccupantes (exprimées en mg/Kg) :
  • Pb = plomb (1604,59)
  • Cd = cadmium (3,96)

À titre indicatif, les teneurs moyennes de ces deux éléments dans les sols non-contaminés sont :

  • Pb = plomb (10 à 700)
  • Cd = cadmium (0,1 à 1,0)

Le degré particulièrement préoccupant de cette contamination chimique révèle la nécessité de mesures complémentaires à celles relevant de la norme actuellement en vigueur, avant mise sur le marché de tout compost TMB.

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Rapport Analytika N° 130415 : contaminants chimiques d'un échantillon de compost issu du procédé de tri mécano-biologique (TMB)
Prélèvement : échantillon de compost TMB (15-04-2013)
Méthodes analytiques : dépistages systématiques GC/MS et ICP/MS
rapport_130415.pdf
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La presse en parle


Le labo dont les résultats « dérangent » Trivalis

Ouest France - Pays de la Loire | Article de Philippe Ecalle & Marc Lambrechts

La Fédération éco-citoyenne de Vendées (FEVE), s'appuie sur les analyses d'Analytika, un laboratoire près de Toulon pour dénoncer la qualité du compost sortant des usines de TMB de Vendée. Un « scandale » pour Trivalis. Mais qui est Analytika ?


Pourquoi ? Comment ?

Pourquoi une telle colère de la part de Trivalis contre la Fève ?


Les responsables de Trivalis ne décolèrent toujours pas. La raison ? Les accusations de la Fédération éco-citoyenne de Vendée (Fève). Elle dénonce la mauvaise qualité du compost issu des usines de tri-mécano biologique et réclame la suspension de sa distribution aux agriculteurs. Pour cela, elle s'appuie sur les analyses d'un laboratoire. Celui-ci a découvert des « micro-contaminants organiques cancérigènes » et la présence de certains métaux (zinc, plomb...) dans des proportions alarmantes, dépassant très largement les normes autorisées.


« Une campagne de dénigrement scandaleuse », répond Trivalis, qui parle de « méthodes douteuses » et de « procédés malhonnêtes » pour le « discréditer ». Remonté, Trivalis se réserve même le droit d'entamer « toute procédure judiciaire qui permettrait de rétablir la vérité ».


Qu'est-ce qui est en jeu ?

 

Depuis 10 ans, la Fève est le poil à gratter de Trivalis. C'est elle qui a fait capoter le projet d'incinérateur. Et c'est encore elle qui ferraille contre les usines de tri mécano-biologique. Le plan en prévoyait cinq au départ. À ce jour, deux sont sortis de terre, à Saint-Christophe-du-Ligneron et au Château-d'Olonne. Pas sûr qu'il y en ait une troisième...


Trivalis, qui exécute le plan voulu par le conseil général, a déjà investi 50 millions d'euros dans les TMB. Et les usines ont connu des problèmes au démarrage, peinant à tenir les objectifs de recyclage des déchets. Dans ce contexte, les révélations de la Fève mettent Trivalis et le conseil général en fâcheuse posture. Ou bien le labo dit vrai, et c'est inquiétant ; où le labo n'est pas crédible, et c'est la Fève qui est discréditée. D'ou la sévère mise en cause, par Trivalis, de l'intégrité de la Fève.


Qui a effectué les analyses ?

 

Le centre Analytika. Fondé par Bernard Tailliez en 1991, à Palaiseau, dans l'Essonne, il s'est ensuite installé à Cuers (Var). Sur son site, Analytika est présenté comme « une société de droit privé, au financement entièrement assuré sur fonds propres, ne dépendant d'aucun sponsor, ni industriel ni institutionnel, susceptible d'exercer d'éventuelles pressions en cas de conflits d'intérêt ». Le labo se dit également « partenaire de l'Ademe et de la Région Paca, et agréé à la cour d'appel d'Aix-en-provence ». A priori, des gages d'indépendance.

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Déchets : La Feve conteste la qualité du compost Trivalis

Ouest France - Pays de la Loire | Article de Marc Lambrechts

La Fédération éco-citoyenne de Vendées (FEVE), met en cause la qualité du compost issue de l'usine de tri mécano-biologique de Saint-Christophe-du-Ligneron. L'association écologiste s'appuie sur une analyse du labo Analytika. Trivalis réfute.

 

La Feve (fédération écocitoyenne de Vendée) remonte au front contre le choix du tri mécano-biologique par le conseil général pour trier les déchets en Vendée.

 

Cette fois, l'association ne s'en prend pas au coût des usines de TMB vendéennes, mais à la qualité du compost issu du site de Saint-Christophe-de-Ligneron. Pour étayer leurs critiques, les militants de la Feve exhibent une analyse pratiquée par le laboratoire Analytika, à Cuers (83) sur un échantillon dont la Feve assure qu'il provient bien du site : « Il a été prélevé d'un camion qui sortait du TMB et qui allait épandre le compost chez un agriculteur », jure Paul Arrivé, président de la Feve.

 

Que dit le rapport du labo auquel Ouest-France a eu accès ? Il met d'abord en évidence le dépassement de la norme française dite NFU 44 051 sur plusieurs métaux. Sur huit d'entre eux, la norme est dépassée cinq fois. Les plus forts, le zinc monté à 2 183 pour une norme de 600 et le plomb, 1 604 pour 180 toléré.

 

Analytika a également conclu dans son rapport que « de nombreux micro-contaminants organiques à la toxicité et aux caractères cancérigènes pour l'homme et perturbateur endocrinien sont unanimement reconnus ». Enfin, Analytika considère que « le degré de pollution chimique organique de cet échantillon apparaît particulièrement préoccupant et que des mesures quantitatives sont absolument indispensables avant la mise sur le marché d'un tel produit dont l'usage est très vraisemblablement dangereux ».

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