Le Dauphiné Libéré (Haute-Savoie)| Article de Julien Piccarreta

MONT-BLANC | Atmo Auvergne Rhône-Alpes vient de publier son bilan de la qualité de l’air pour l’année 2017
« Pour une fois, les particules se sont (un peu) fait oublier »
Dans la série -malheureusement à succès- de la pollution de l’air en vallée d’Arve, les récents résultats d’une étude indépendante menée par le laboratoire Analytika (lire nos précédentes
éditions) ont sonné comme un fort rebondissement, obligeant notamment Atmo Auvergne Rhône-Alpes à dévoiler des données inédites concernant les métaux lourds et autres joyeusetés
présentes localement.
L’association agréée de contrôle de la qualité de l’air -qui fournit les seules données reconnues officiellement- vient également de révéler son traditionnel bilan pour l’année 2017 dans le pays du Mont-Blanc.
Et, information majeure concernant les particules fines PM10 : « la valeur limite relative aux concentrations journalières (50 μg/m3 en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jours par an) a été respectée sur les quatre sites de Chamonix, les Bossons, Passy et Sallanches ».
Pour Passy, une année sans précédent depuis la mise en place des contrôles
Une statistique historique pour Passy puisqu’elle ne s’était jamais produite depuis la mise en place des contrôles en 2007. Atmo détaille : « on constate, depuis 2003, une baisse plus ou moins marquée des teneurs moyennes annuelles de particules sur Chamonix et les Bossons ». Quant à ceux mesurés à Passy, ils « semblent lentement diminuer depuis 2013 ».
Cette commune (comme Sallanches) a ainsi connu 21 jours de dépassement des seuils réglementaires (dont seize au premier trimestre) en 2017 « sous l’effet d’une amélioration régionale tendancielle, de mesures locales et de conditions hivernales dispersives » assure Atmo.
Et de poursuivre : « les émissions de poussières sont plus marquées en hiver car elles sont en grande majorité dues aux installations peu performantes de chauffage individuel au bois et, dans une moindre mesure, au trafic routier. De plus, la grande stabilité de l’atmosphère en hiver favorise l’accumulation des polluants. Cependant, le mois de décembre a été moins touché sous l’effet d’une météo fortement pluvieuse et donc moins propice à l’accumulation des polluants ».
En clair, avant de sabrer le champagne pour se dire qu’on est sorti d’affaire, il faudra attendre une météo beaucoup moins humide -et donc bénéfique- que celle que nous venons de connaître.
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